La psychanalyse est une méthode créée par S. Freud qui permet de traiter les souffrances psychiques par la parole. Sa première patiente avait appelé cette méthode la « talking cure ». L’analysant parle de sa souffrance, mais aussi de tout sujet qu’il souhaite aborder, tout ce qu’il amène en séance parlera de lui. Le psychanalyste, qui l’écoute, l’aide à mettre du sens sur ses difficultés, afin qu’il trouve lui-même ses solutions, son propre chemin de liberté.

La psychanalyse a étayé trois voies d’accès à la compréhension de l’être humain :
- la voie de l’inconscient, notamment par les récits que l’on fait de sa vie, et aussi par l’interprétation des rêves.
- la conscience de notre nature pulsionnelle et les moyens de la canaliser.
- et enfin l’identification de notre vrai désir, quel est-il ?
Le terme « psychanalyse » se compose de :
- « psyché » vient du mot grec psukhé qui se traduit par le souffle, la vie, l’âme.
et de :
- « analyse » du verbe grec analuein qui veut dire « délier », « décomposer un tout en ses éléments », afin d’en comprendre le sens.

Le temps de la séance, une heure généralement, appartient totalement à l’analysant, c’est « son temps ». Il doit laisser sa parole se déployer librement sans retenue, sans tabou. Rien de ce qui est confié au thérapeute ne sort de cet espace.

Il ne s’agit pas d’être forcément rationnel, ni vouloir de coller à la « réalité ». Ce que la personne dit de son vécu, que cela soit vrai ou faux, est « Sa vérité ». Ses lapsus, ses silences, ses rêves sont aussi le langage de son inconscient.

Le psychanalyste prend des notes en cours de séance, ce qui lui permet de mieux mémoriser et de se concentrer. Il pratique une écoute dite « flottante » mais elle est aussi « active ». Le psychanalyste reformule les paroles de l’analysant afin d’éveiller sa conscience puis lui propose des interprétations porteuses de sens.

Freud a appelé cette façon de faire « la libre association ». La parole délivrée de cette manière permet un accès privilégié à l’inconscient. Ce dialogue avec l’inconscient provoque de véritables révélations sur soi-même et libère créativité et détermination pour modifier sa vie en profondeur.

Parlez de tout ce que vous voudrez. Parlez d’un film que vous avez vu, d’un livre qui vous a intéressé… des discussions lors d’une promenade avec un/une amie… tout ce que vous direz « parlera de vous ». Vous n’aurez pas besoin de chercher précisément « quoi dire ».

Et pourquoi ne pas raconter un rêve récent ou qui est récurrent ? Je vous aiderai à lui donner du sens, car lui aussi parle de vous.

Le psychanalyste, contrairement aux autres thérapeutes, a suivi lui-même une psychanalyse. Il comprend pour l’avoir éprouvée la souffrance de l’analysant, mais il sait par quel chemin il faut passer pour trouver une issue élévatrice.

Ce que l’on nomme le « transfert » ( la relation de confiance entre le thérapeute et l’analysant) est présent dans toutes les thérapies. Mais pour la psychanalyse, cette relation est centrale et est un outil essentiel de la thérapie.

L’analysant n’est pas considéré comme un malade, mais comme une personne qui se pose des questions existentielles. Nous employons le terme d’analysant et non de patient.

La psychanalyse ne se limite pas à une thérapie, elle est une nouvelle façon de penser la vie.

L’anthropologie est la science qui étudie l’être humain dans son histoire collective. Elle est un apport fondamental à la psychanalyse dont l’objet est aussi de trouver une réponse à la question : « qu’est-ce que l’homme ? » pour en arriver au « qui suis-je ? ».

Le génie de Freud a été de comprendre que la mythologie est le reflet du psychisme humain dans toute sa complexité. Il a déployé sa théorie au travers de deux grands mythes, le mythe d’Œdipe, roi de Thèbes et celui de Narcisse. Freud nous explique longuement que l’inconscient est structuré comme un mythe. Dans cette continuité, la psychanalyse anthropologique se réfère aux connaissances les plus anciennes de l’homme véhiculées par les mythes afin de créer des correspondances avec ce que nous avons de plus profond en chacun de nous. Et ce langage, qui relie chaque être humain à son origine singulière autant qu’à l’origine de son espèce, est celui des mythologies qui ont fondé sa culture. En cela chaque individu est renvoyé à son espèce.

Le récit des mythes Grecs, comme langage adressé à l’inconscient de l’analysant, place sa problématique singulière au niveau d’un universel, ce qui en facilite la compréhension.

La durée d’une cure psychanalytique varie selon qu’il s’agisse de traiter une question spécifique ou de réaliser une analyse approfondie. Le rythme des séances est lui aussi variable en fonction de la situation. Il n’y a pas de norme.

Quelques séances peuvent soulager des souffrances et débloquer une difficulté ponctuelle, tout comme il peut s’avérer nécessaire de prolonger le travail thérapeutique pour favoriser des transformations durables vers une plus grande autonomie et liberté.

Il est actuellement de 60 € pour une durée d’une heure. Pour les enfants et les adolescents, son prix est de 40 € pour une durée de trois quarts d’heure.

Le coût des séances n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, mais certaines mutuelles en remboursent quelques-unes.